Dans les années 60, la recherche permit d’améliorer les produits de cinéma amateurs, ceux-ci pouvant être utilisés dans les "applications audio-visuelles". Les scientifiques d’Eastman cherchèrent à simplifier encore le procédé tout en améliorant la qualité d’image. On leur demanda de créer un nouveau produit simple, non encombré de technologies existantes. Plus exactement, certaines des meilleures caractéristiques de formats précédents étaient à reconsidérer pour arriver à la création de la caméra s8.
Le concept de placer un chargeur dans une caméra fut créé en 1936, au moment où fut lancé le "Cine Kodak Magazine 16 mm Camera". A cette époque, les chargeurs étaient faits en plastique moulé, plutôt qu’en métal car ceux-ci demandaient un travail à la main et qui s’enrayaient souvent. Le 8 mm fut retenu pour des raisons d’économie, mais avec plusieurs améliorations significatives.
Ainsi, chaque caméra Super Huit avait un filtre lumière intégré, ce qui rendait possible de n’avoir que des pellicules utilisables dans toute lumière. Les perforations furent réduites, permettant une zone d’image plus large, environ 50 % plus large que le film 8 mm standard.
Maximiser la largeur du film était un concept créé en France par Pathé, avec son système de caméra 9,5 mm. Avec le chargeur, ce n’était plus un problème. Pratiquement toutes les caméras Super 8 avaient une cellule intégrée, une caractéristique datant du début des années 50 pour le 16 mm et de 1960 pour les caméras 8 mm.
Le chargeur lui-même fournissait à la caméra super8 les informations de vitesse du film (ASA). Les caméras super 8 avaient des moteurs avec batterie.